Parution novembre 2004
Au fil des pages, l’auteur détaille les différents symptômes de cette pathologie de manière à agir sur ses trois composantes principales : psychologique, comportementale et nutrition-nelle.
L’écoute des signaux internes, l’apprentissage nutritionnel, la mise en œuvre de techniques variées (relaxation, hypnose etc.) constituent les différentes étapes de la guérison.
Ainsi, débarrassée de ses crises et de ses angoisses, la personne peut retrouver un rythme alimentaire normal et mettre enfin une fin à sa faim.
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Avant propos
Les troubles du comportement alimentaire sont de plus en plus fréquents dans nos sociétés industrialisées. L’anorexie et la boulimie en sont les deux entités les plus abouties. Historiquement la boulimie était perçue comme une forme particulière de l’anorexie mentale tant ces deux troubles sont liés par une peur panique de grossir et des préoccupations qui gravitent autour de la nourriture.
L’anorexie et la boulimie sont les deux faces d’un même comportement. Parfois les deux versants coexistent chez la même personne qui passe de l’anorexie à la boulimie et réciproquement. Lésés par la vie les « anorexiques » et les « boulimiques » se vengent l’une en se privant, l’autre en se gavant.
Toutefois, l’anorexie est volontaire et la stratégie mise en œuvre conduit à la perte de poids alors que la boulimie est une réponse à une pulsion irrésistible qui va à l’encontre de la stratégie souvent mise œuvre pour maintenir son poids.
Depuis les années 1970 les médecins ont reconnu dans le « syndrome boulimique » une essence propre avec des facteurs prédisposants particuliers et une histoire individuelle.
La boulimie touche préférentiellement les femmes après l’adolescence. On estime que 3 adolescentes sur 10 sont susceptibles de présenter un jour des crises de boulimie. Le pourcentage de personne souffrant de ce trouble est d’environ 15% mais la quantification est très difficile en raison du très fort sentiment de culpabilité ressenti par les personnes qui souffrent de cette pathologie. Les hommes se montrent plus récalcitrants encore que les femmes à se livrer sur ce point.
Les personnes atteintes de boulimie éprouvent de grandes difficultés à parler de leur trouble, même à leur médecin, tant le sentiment de honte est grand.
On distingue communément la boulimie et la compulsion alimentaire.
La boulimie consiste à absorber une très grande quantité de nourriture puis à tenter de la rejeter par divers procédés. De fait les personnes boulimiques ont un poids généralement normal.
Les personnes atteintes de compulsion alimentaire engloutissent également une énorme quantité de nourriture pour ne s’arrêter que lorsqu’elles se sentent repues (rien ne peut plus passer). Toutefois, elles n’utilisent pas de moyens pour se purger de l’excès de nourriture consommé. En conséquence les personnes souffrant de compulsion ont tendance à devenir obèses ou ont une histoire de « Yo-Yo » attachée à leur poids.
Cette distinction ne nous semble pas devoir être faite dans un ouvrage de vulgarisation comme celui-ci qui se veut avant tout pratique. En effet, mise à part cette subtilité de classification, les tenants et les aboutissants de la compulsion alimentaires sont superposables à ceux de la boulimie. Le vocable « boulimie » décrira ainsi l’ensemble de ces deux troubles du comportement alimentaire.
Cet ouvrage s’attache à décrire les « crises de boulimie », à en comprendre leurs causes et à envisager les moyens de s’en délivrer.
Qu’est-ce que la boulimie ?
La boulimie se caractérise par des crises irrépressibles au cours desquelles de grandes quantités de nourritures sont ingérées en peu de temps et de façon incontrôlable. Il s’agit d’un trouble pulsionnel du comportement alimentaire.
Cette attitude irraisonnée et irraisonnable, conduit à une déviation de l’ensemble de l’acte alimentaire proprement dit : prise de repas, choix quantitatif et qualitatif des aliments ingérés, sélection du lieu de consommation, pertes des repères et des signaux internes tels que la faim et la satiété…
Même si elle peut mener à l’obésité, la boulimie se distingue du grignotage.