Je réponds aux questions santé des lecteurs de La Voce sous mon pseudonyme de journaliste (Franco Berneri-Croce)
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Savoir lire une étiquette
la Voce juin-juillet 2022
La qualité des aliments transformés, voire ultratransformés, laisse parfois à désirer. Tout le monde le sait. Il existe actuellement des nutriscores avec des lettres comme pour les déperditions de chaleur dans les maisons, et aussi des applications mobiles comme Yuka.
Les deux donnent des résultats intéressants, mais il peut être aussi judicieux de savoir ce qui justifie un bon ou un mauvais point.
Pour aider à la compréhension, il faut classifier les différents composants trouvés dans les aliments en différentes catégories.
Reprenons la liste habituelle des étiquettes.
Les colonnes
Teneur pour 100 g
La colonne « Teneur pour 100 g » donne la composition pour 100 g de produit, ce qui permet de comparer les différentes marques entre elles. Lorsqu’il s’agit de biscuits par exemple, il convient de savoir combien pèse un biscuit de la boîte pour savoir ce que l’on consomme réellement. Par exemple pour un biscuit de 20 g il faudra diviser les chiffres de cette colonne par 5. Normalement le poids d’un biscuit est aussi inscrit sur l’emballage.
% AQR pour 100 g
Les colonnes donnent aussi le % AQR pour 100 g. Les AQR sont les Apports quotidiens recommandés, autrement dit le pourcentage de ce qu’il faudrait prendre dans chacune des catégories mentionnées pour rester en forme. Là aussi, il faut rapporter au poids de chacun des éléments consommés pour quantifier ses apports recommandés.
Les AQR
Cette colonne que presque personne ne regarde est assez intéressante. Elle est le reflet de la densité énergétique d’un aliment. Par exemple, l’alcool apporte beaucoup de calories et peu de minéraux ou vitamines, il a une densité énergétique faible. En revanche, un aliment faible en calories et qui apporte de bons pourcentages dans les différentes rubriques a une densité énergétique plus élevée.
Matières grasses dont acides gras saturés
En général, il ne faut pas plus du tiers d’acides gras saturés. À titre d’exemple, s’il y a 24 g de matières grasses, il faudrait au maximum 8g. d’acides gras saturés.
Glucides dont sucres
Cette formulation est assez amusante, car les glucides sont des sucres au sens large. Néanmoins lorsqu’on lit sur une étiquette « glucides dont sucres », ces derniers représentent les sucres simples et rapides comme le glucose, le saccharose ou le fructose. On les ajoute parfois pour donner un goût plus sucré. Il vaut mieux se tourner vers des produits dont le taux de sucre est le plus bas possible.
Fibres alimentaires
Là encore, il s’agit de sucres, mais dans une catégorie à part. Il y a des fibres que l’on peut digérer et d’autres non. Ces dernières servent au transit et au maintien de la flore intestinale.
Sel
Le sel est souvent ajouté dans les aliments ce qui favorise la consommation. Idéalement, il ne faudrait pas plus cinq grammes de sel par jour. On en consomme le plus souvent le double… ce qui favorise, les maladies cardiovasculaires, la déminéralisation osseuse et la prise de poids pour ne citer que ces inconvénients.
Polyols
Il s’agit d’édulcorants comme le mannitol ou le sorbitol. Un édulcorant est toujours ajouté pour donner un goût sucré.
Et l’eau ?
Les sulfates
Les sulfates sont à la fois laxatifs et diurétiques attention donc si vous avez tendance à avoir des diarrhées.
Les hydrogénocarbonates
Le taux de cet élément permet de garder un bon équilibre acido-basique ni trop acide ni trop alcalin (le contraire d’acide). Attention si ce taux est supérieur à 1300 mg/l.
Nitrates
Les nitrates en eux-mêmes ne posent pas de danger pour la santé. Cependant, lors de la digestion, les bactéries contenues dans l’intestin les transforment en nitrites qui ont un haut pouvoir oxydant. Il vaut mieux donc privilégier les eaux dont les taux en nitrates sont faibles.
pH
Le pH représente l’acidité de l’eau. S’il est inférieur à 7 on parle d’acidité dans le cas contraire on parle d’alcalinité. Il y a des partisans pour chacune des deux catégories concernant l’eau.
Et l’emballage ?
Certains emballages interagissent avec les denrées qu’elles contiennent et peuvent laisser passer des modificateurs hormonaux. Tel est le cas des plastiques avec le bisphénol ou les phtalates. Aujourd’hui, toute la lumière n’est pas encore faite sur les implications en termes de santé, mais il convient de rester vigilant et si possible de choisir le verre.